article de fond

Portrait de famille. 🖋

Le sens profond du mariage traditionnel japonais se heurte parfois avec notre vie moderne, inspirant à des photographes femmes comme Tomoko Sawada et Kimiko Yoshida, une mise en scène à la portée symbolique très forte sous forme d’autoportraits en mariées.

Small Planet 🖋

L’exposition (Un)real utopia du photographe Naoki Honjo tenue actuellement au Top Museum de Tokyo nous entraîne dans un monde miniature, grâce à un procédé technique photographique bien particulier, le tilt-shift. Entre réalité et maquette, prenons « de la hauteur » pour examiner sa série.

Photographie et catastrophe 🖋

Le 11 mars 2011, le Japon a connu une des pires catastrophes de son histoire, mêlant séisme, tsunami et accident nucléaire. Quel est le potentiel de la photographie face à un tel désastre tant économique qu’écologique et humain ? Voyons quelles réponses les photographes japonais ont tenté d’apporter à cette question depuis maintenant une décennie.

KIMIKO YOSHIDA (吉田公子) 🖋

« Tout ce qui n’est pas moi m’intéresse. »  Ce furent là les premiers mots de la photographe japonaise Kimiko Yoshida lors de notre rencontre1. Déclaration a priori surprenante au vu de son œuvre essentiellement constituée d’autoportraits ! On comprend dès lors que la représentation narcissique de sa figure n’est pas l’enjeu esthétique du travail de Kimiko Yoshida. Depuis ses toutes premières séries d’autoportraits débutées en 2001, l’artiste cherche en réalité à disparaître de l’image en usant de divers artifices. Au-delà d’une réflexion sur la vanité de la représentation de soi, la photographe médite plus largement sur la vanité des images qui, par définition, ne peuvent que montrer une absence : un instantané peut seulement capturer une image du sujet et non le sujet même… Légendes © Kimiko Yoshida Courtesy Patrimoine Paco Rabanne ill.1 (fond blanc) Kimiko Yoshida, Peinture (Marquise de Pompadour de François Boucher). Autoportrait, 2010. ill.2 (fond noir) Kimiko Yoshida, Peinture (Judith de Cranach l’Ancien). Autoportrait, 2010.  

PROVOKE 🖋

Evoquer l’aventure du magazine Provoke exige du lecteur occidental d’aller bien au-delà d’une lecture « passive » classique, la découverte de la production photographique japonaise s’étant faite en France dans un évident désordre chronologique, au gré des échanges, expositions ou publications parvenus jusqu’à nous. Il a semblé alors vital de restituer l’évènement dans son contexte politique, social et économique avant de le contextualiser dans une période artistique commençant dès les années 1950. Le Japon connaît un fort essor économique et industriel au cours des années 1960. Dans le domaine de la photographie, la production de matériel se développe et, avec elle, la pratique, professionnelle comme amateur. Les marques japonaises se font connaître à l’étranger : Canon, qui lance sur le marché son premier reflex, au début de la décennie 1960; Nikon, dès la guerre de Corée, par le biais des reporters internationaux basés à Tōkyō, ou grâce à son partenariat avec la NASA pendant l’épopée de la conquête de la lune. La scène photographique japonaise est d’ailleurs dominée à cette époque par le photojournalisme avec …