Suzuki Mayumi. Ship carpenter #09, #14, #19, photographie restaurée après les dégâts causés par le tsunami en 2011, 2011. Avec l’aimable autorisation de l’artiste. Photographie d’origine : The 20th Century Master Craftsman, 1994. Avec l’aimable autorisation de Sasaki Atsushi.
Exposition de photographie
Artistes présents dans l'exposition : Arai Takashi, Fujii Hikaru, Iwane Ai, Kanno Jun, Obara Kazuma, Ono Tadashi, Sasaoka Keiko, Shiga Lieko, Suzuki Mayumi.
DES PHOTOGRAPHES JAPONAISES ET JAPONAIS FACE AU CATACLYSME
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 – l’un des plus forts jamais enregistrés – secoue la côte nord-est du Japon et la région du Tōhoku. Le fond du Pacifique se fracture sur plus de 500 km de long et 200 km de large, déclenchant un tsunami qui atteindra par endroits 30 m de haut et détruira tout sur son passage, jusqu’à une dizaine de kilomètres à l’intérieur des terres. Quatre explosions et trois fusions de cœur dans la centrale de Fukushima Daiichi entraînent un accident nucléaire qui provoque des rejets radioactifs dans l’air, la terre et la mer et dont on ne mesure toujours pas, treize ans plus tard, les effets réels sur les populations concernées. 19 765 personnes sont mortes et 2 553 ont été portées disparues.
Parce que c’était une catastrophe de l’ordre de l’impensable, les artistes japonaises et japonais se sont mobilisés rapidement pour exprimer à travers différents supports leur désarroi et leur sidération. Parmi eux, de nombreux photographes se sont rapidement rendus sur place, y sont revenus à plusieurs reprises durant toutes ces années écoulées afin de continuer à documenter les effets de la dévastation et de la contamination, les efforts de reconstruction ou de réhabilitation, mais aussi la discrimination due à la migration. Ces signes de résilience mais aussi, dans un second temps, de résistance, la scène photographique japonaise ne les avait pas affichés avec un tel engagement depuis les années Provoke. Il fallait, en quelque sorte, constituer une mémoire visuelle pour rendre compte à la fois du visible – la disparition d’êtres humains, l’effondrement ou la transformation du paysage –, mais aussi pouvoir révéler l’invisible – la radioactivité et ses conséquences.
Présentée pour la première fois à Arles, l’exposition collective Répliques – 11/03/11 propose de porter au regard du continent européen cette tragédie dont les répercussions sociétales et environnementales n’ont pas fini de hanter les Japonaises et Japonais. Comme des répliques sans fin.
Philippe Séclier et Marina Amada
Commissaires : Philippe Séclier et Marina Amada. Avec le soutien de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa et du National Center for Art Research. Publication : Répliques 11/03/11. Des photographes japonais face au cataclysme, Atelier EXB, 2024.
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Dates | 1 juillet - 29 septembre 2024 |
Titre de l'exposition |
RÉPLIQUES – 11/03/11 |
Lieu | Les Rencontres d'Arles - Abbaye de Montmajour |
Site | https://www.rencontres-arles.com/ |