Pour la rentrée, IBASHO a choisi de présenter pour la deuxième fois une exposition personnelle de l'artiste japonais Toshio Shibata. Deux livres Painting chez Chose Commune et Falling Water de Velvet Cell, en cours de publication, reflètent les essentiels de l’œuvre de Shibata présentés dans cette exposition.

La galerie retrace en quelques mots la vie de Toshio Shibata :

Shibata a commencé sa carrière de peintre après avoir étudié les beaux-arts au Japon. En 1976, il demande une bourse pour étudier à l'Académie royale des beaux-arts de Gand, en Belgique. Un professeur propose à Shibata de rejoindre le nouveau cours de photographie. Avant meme de choisir d'étudier la photographie en Belgique, Shibata était attiré par la sérigraphie photographique et par les œuvres d'artistes du Pop Art, tels que Robert Rauschenberg et Andy Warhol. Pendant son séjour en Belgique et en Europe, Shibata se familiarise avec le travail des photographes influents tels qu'Edward Weston et Joel Meyerowitz et est étonné par le fait qu'en Europe la photographie soit considérée comme une autre forme d'art et pas seulement comme une forme de documentation ou de reproduction de la réalité. À son retour au Japon, Shibata est convaincu que sa voie en tant qu'artiste consiste à se concentrer uniquement sur la photographie.

Le fait que Shibata ait commencé comme peintre est une circonstance qui a sans aucun doute influencé son travail de photographe : il cherche à créer des images qui sont élémentaires dans leur forme et leur thème.

« Mon objectif est de créer avec chaque photographie une œuvre indépendante qui s'appelle un « tableau ». Mon but n'est pas de faire une représentation pour expliquer, ni de faire des images pour illustrer un essai ; c'est poursuivre la possibilité d'une nouvelle expression au moyen de la photographie.» - Citation de l'artiste Toshio Shibata

Presque toutes les œuvres de Shibata représentent des projets de génie civil dans des paysages autrement naturels. Ces structures artificielles, omniprésentes dans les champs et les collines du Japon, sont construites en mettant l'accent sur la fonction, comme la prévention des glissements de terrain, le contrôle des inondations et le passage à travers les montagnes, et devraient donc être complètement séparées de la poursuite du plaisir et de la beauté figuratifs. Shibata, cependant, utilise les formes géométriques des structures artificielles dans la nature, pour détacher le paysage qui se trouve devant lui, du lieu et du temps et donc de la réalité, qui ressemble aux effets d'un tableau.

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